Lucy in the sky
2020
Lattara, musée Henri Prades, Lattes
Curratoriat collectif
Ce jour là, sur le site de Hadar en Ethiopie, l’air de Lucy in the sky with diamonds passe sur les ondes quand soudain le temps s’expanse, 3’36 contemplent 3,2 millions d’années. C’est ce qu’il s’est produit et décidé lorsque les archéologues convaincus par cette troublante coïncidence de l’art et de l’histoire nomment leur célèbre australopithèque Lucy.
De plus en plus fréquemment, les musées d’archéologie invitent des artistes à intervenir dans le cadre de leurs musées. Le choix de ces artistes s’établit selon parfois des parentés tangibles entre la pratique de l’artiste et celle de l’archéologue mais ce fait n’est pas toujours obligatoire ni souhaité. C’est donc face à cette même situation que les étudiants seront confrontés. C’est par le cheminement et le travail que cette parenté se valide et s’affirme. Il s’agit donc pour chacun de travailler de manière spécifique. Comme pour l’archéologue, la question de la temporalité, de l’objet, du fragment, du site, de la configuration, du musée, des gestes liés à cette pratique, de l’interprétation des données sont ici à l’œuvre et en interrogation dans la pratique des étudiants. C’est donc dans ce contexte inhabituel qui échappe au white cube, que leur pratique trouve sa juste mesure, quelles motivations, quelles difficultés, quels types d’intervention ou d’expositions.